28-10-2012
Le réveil sonne à 4h, c'est le jour du grand départ, objectif Pamir, objectif Tadjikistan. Tout juste sorti de la ville, la pluie qui a commencé à tomber à notre départ se transforme à présent en neige. Nous ne sommes encore qu'en fond de vallée et ça risque d'empirer en s'attaquant aux premières montagnes vers Sary Tach. Finalement, les nuages restent bloqué en bas et au levé du jour, le temps s'éclaircit. Ce n'est pas la météo qui va nous causer les premiers soucis. Après quelques virages, alors que nous profitons d'une première pause pipi, une roue avant se met à siffler, elle se dégonfle soudainement, l'aire s'échappe de la valve de la chambre à air. Ça commence bien ! Il faut changer la roue et trouver un garage qui puisse nous réparer tout ça. A la première station service, ils n'ont pas de valve de rechange et ne semble pas très motiver pour nous sauver la roue.
Les villages se font rares et la route commence à monter. Nous entamons à présent l’ascension du premier grand col d'une longue série avec un pneu quasiment lisse. Rapidement, le bitume se transforme en patinoire. Ça grimpe de plus en plus jusqu'à ne plus pouvoir avancer nous sommes bloqués, stoppé net par la glace qui nous empêche d’adhérer. Alors qu'on s'amuse comme des enfants à faire des glissades, une voiture, quatre roues motrices, s'arrête pour nous venir en aide.
Nous avons une corde pour se faire remorquer, tout le monde prend place dans leur voiture, je reste au volant et le petit train grimpe facilement jusqu'au col Taldyk à 3 615 m d'altitude. Nos sauveurs nous laisse leurs numéro de téléphone au cas où il nous arriverait le moindre problème. Pour redescendre, c'est une autre affaire. Sur la route enneigé, le freinage et la direction se compliquent, c'est l'occasion pour nous de tester la solidité des barrières de sécurité.
A nouveau bloqué par une petite montée, la décision est vite prise, nous essayons pour la première fois les chênes achetés au bazar de Bishkek. Magique, nous redevenons mobile pour les quelques mètres à redescendre avant que la route ne redevienne une route et plus une piste de ski.
Sary Tach n'est qu'une petite bourgade aux croisés des chemins entre Osh (Kirghizstan), Kashgar (Chine) et Mourgab (Tadjikistan). Nous nous y arrêtons pour faire le plein de diesel et régler ce problème de pneu. On nous change entièrement la chambre à air pour 80 som (1,30 €) et nous repartons vers la frontière Tadjik.
Avant le dernier virage qui mène au poste de douane kirghize, nous déposons Craig et Dawn avec leurs sacs à dos histoire de ne pas passer les contrôles avec des clandestins cachés dans le coffre.
Quelques tours de magie, des blagues et biscuits échangés avec les douaniers détend l'atmosphère et évite la fouille complète du véhicule. Nous sommes prêts à reprendre la route, les flics nous arrêtes une dernière fois et nous demandent de prendre dans notre coffre le couple d'anglais (Craig et Dawn) jusqu'au poste de contrôle tadjik 20 km plus loin, après le col de Kyzyl-Art qui culmine à 4 282 m. Cela ne nous arrange pas vraiment, mais nous n'avons pas le choix.
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